le camion posé entre mer et ciel

au panoramique des pierres blanches

j'entre dans la nuit tiède de septembre

demain à l'aube

j'irai surprendre la jeune lumière du port

puis devant un café soulages

je me nourrirai d'horizon

reflet d'un immeuble dans le miroitement sur l'eau

Qui suis-je ?

Le choix du prénom, c'est mieux à deux

Pendant le confinement, Fitaki a beaucoup pensé au nom qu’il me donnerait. L’idée première qu’il défendait avant ma venue, c’était l’achat d’un vieux camion, genre van pour pouvoir sillonner les routes à la rencontre des poètes. Poétauvan, la caravane des écrivains, le buscolique, la roulettre bus … Tout y est passé et pas nécessairement du meilleur goût. A deux, dit le proverbe, c’est toujours mieux. Un soir, une amie lui a soufflé : le poétique bus. À rouler plusieurs fois sous la langue, il a fini par devenir le Poétibus.

Ma seconde vie

Il apprécia ma capacité à porter de nombreuses caisses de livres et à grimper avec puissance les routes de montagne… et enfin, il tenait debout dans cette chambre sur roue que je lui avais offerte. Chambre est un bien grand mot. Au début, ce n’était qu’un matelas jeté à même le plancher. Parlons-en du plancher, pas le parquet flottant que vous voyez ici, mais l’ancienne planche de livraison, criblée de bosses et de trous. Et sur les flancs de contreplaqué, les nombreuses attaques des meubles industriels mal attachés. Eh oui, j’ai une ancienne vie de livreur.

Mes premiers pas

Depuis notre véritable départ, le 14 avril 2023, il s’en sont vécues de belles rencontres. Beaucoup de poètes, mais pas que ! J’ai transporté des blablacaristes plus ou moins bavards, des passeurs de poèmes et de jolies filles. L’ami Cesar nous a suivi jusqu’en bretagne, dans le si mystérieux Finistère.

Il n'y a pas que la beauté qui compte

Un an après, une collecte de fonds a suivi, qui bien que substantielle ne suffisait pas à l’acquisition d’un engin de qualité aussi sympathique que moi.

Ainsi un emprunt a permis à Fitaki de poursuivre sa quête d’évasion et de tomber un jour sur moi, dans un garage proche de la frontière espagnole.

La rencontre fut belle. Fitaki me choisit en dépit de quelques bosses et de sérieuses blessures sur les flancs et dans le dos. Peut-être ne les avait-il même pas vues.

Solidaires mais pas solitaire

Pour faire une chambre et un lieu d’accueil au poète, tout le monde s’y est mis. Faut dire que Fitaki, en matière de bricolage il se pose un peu là. Un zéro pointé, une sorte de fagotier, un contemplateur de lune…tout juste bon à planter un clou avec la langue.

Alors ils sont tous venus, l’ami, le voisin, le neveu, les deux fils et même l’inconnu. Ils ont fait

de ma petite maison quelque chose de respectable. Juste l’essentiel. Isolation, parquet, panneaux de bois, sommier, table et beaucoup d’encouragement.

Tout n’est pas encore achevé, mais je peux traverser le pays sans vergogne avec pour me conduire un haijin photographe.

j'adhère

infos pratiques

Mes besoins

Le poétibus consomme en moyenne 9 litres au cent. Soit un prix moyen de 18 euros pour 100 km. Le remboursement des frais de déplacements peut être calculé sur cette base (sauf si baisse du prix du diesel).

Le poétibus accepte sans obligation que son conducteur soit nourri et éventuellement logé le temps de son stationnement pour l’animation.

Le besoin le plus urgent dans les animations avec exposition de livres se nomme une table de grand format. Des chaises sont utiles pour les animations spectacles de plus de 30 minutes.

Animations 1

Dans le poétibus pour 4 adultes ou 5 enfants

Un menu poétique complet de l’entrée au dessert. Temps : 20 minutes

Découverte ouverte du genre haikus
Découverte ouverte du genre poésie chinoise
Découverte hasardeuse de poésies contemporaines
Découverte d’un auteur, d’une autrice vivante, parfois en sa présence.
Des jeux poétiques (tirage d’oracle poétique, cartes à associer, friandises poétiques, jeux…)
Ecoute méditative avec bol tibétain ou cloches de haiku.